Le 28 mars de chaque année est commémorée la Journée Mondiale de l’Endométriose.

Jusqu’à cette année, je l’ignorais aussi. C’est une journée où on est censé parler de l’endométriose, déconstruire les mythes autour, sensibiliser la population sur le sujet et si possible trouver des solutions. Pourtant ce n’est pas toujours le cas. Très peu de médias en parlent et même celles qui en souffrent ne sont pas forcément au courant de cette journée.

Comme toutes les thématiques relatives à la vie sexuelle de la femme, elle reste peu connue et taboue. Cet article vient un peu tard certes mais j’espère qu’il fera l’affaire et qu’en le lisant, vous en saurez plus sur l’endométriose, une maladie qui affecte plus de femmes qu’on ne le croit.

Qu’est-ce que l’endométriose ?

L’endométriose, c’est la présence de cellules endométriales à des endroits où elles ne sont pas censées être, c’est-à-dire dire en dehors de la cavité utérine. L’endomètre étant un tissu qui tapisse l’intérieur de l’utérus.En fonction de leur (les cellules endométriales) localisation, on distingue trois principales types d’endométriose:

Il faut retenir que l’endométriose n’a pas d’emplacement fixe et quelques femmes dans des proportions moindres vont jusqu’à développer toutes ces formes d’endométriose.

Quels sont les symptômes de cette pathologie ?

L’endométriose est une maladie dont les symptômes varient en fonction de la femme. Certaines sont carrément asymptomatiques. Toutefois, les symptômes qui reviennent le plus souvent sont:

Comment se fait le diagnostic de l’endométriose ?

L’endométriose est loin d’être une maladie comme le paludisme dont les signes ne trompent pas. La présence de l’un ou deux de ces symptômes ne suffit pas toujours pour faire une déduction d’autant plus que certaines femmes sont asymptomatiques. Et on peut bien présenter les signes d’une endométriose sans toutefois en souffrir.

Dès les premiers doutes, la meilleure chose à faire est de consulter un gynécologue. Il est recommandé d’ailleurs de faire une consultation gynécologique au moins une fois par an.

Le gynécologue en fonction de votre état fera si besoin une échographie pour infirmer ou confirmer ses hypothèses et voir le niveau des lésions. Pour plus de précisions, il pourrait même demander une IRM (Imagerie à Résonnance Magnétique).

Ça, c’est ce qui est censé être. Mais il faut noter que certaines femmes peuvent traîner la maladie pendant des années sans être diagnostiquées bien qu’elles consultent. On estime qu’il s’écoule 5 à 7 ans entre le début des symptômes et le diagnostic. D’abord parce que le sujet est assez large et qu’on manque cruellement d’informations à propos mais aussi parce qu’il n’y a pas de symptômes propres à l’endométriose.

Ensuite, le matériel de diagnostic n’est pas toujours performant, très peu de centres sanitaires disposent du matériel pour faire l’IRM. Une autre raison, est que certaines femmes n’arrivent pas à bien décrire ce qu’elles ressentent. Ce qui peut détourner le professionnel de la véritable piste.

Pourquoi s’intéresser à cette pathologie ?

Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), l’endométriose touche près de 10 % des femmes et des filles en âge de procréer à l’échelle mondiale, soit 190 millions de personnes. Ce chiffre n’est pas anodin et est une sous-estimation. Bien plus de femmes souffrent de ce mal sans forcément être au courant.

Une autre raison est que la maladie touche essentiellement des femmes en pleine activité génitale et qui ont le désir d’avoir des enfants et de fonder une famille. C’est d’ailleurs au cours de ce processus que la majorité des femmes découvrent qu’elles souffrent d’endométriose et qu’il leur sera difficile de procréer.

Peut-on guérir de l’endométriose ?

La réponse d’office est non jusque-là. Comme je l’ai dit plus tôt, c’est une maladie chronique. Pour le moment, il n’existe pas de traitement curatif. Juste des médicaments (antalgiques) pour atténuer les douleurs et les symptômes ou dans les plus graves on fait recours à une intervention chirurgicale.

La chirurgie est prescrite quand les antalgiques n’ont pas assez d’effet ou lorsque l’organisme a eu le temps de développer une résistance aux antalgiques. Elle est très souvent conservatrice. C’est une intervention au cours de laquelle on enlève juste les lésions d’endométriose tout en conservant les ovaires et l’utérus.

Elle peut ne pas être définitive car quelque temps après, de nouvelles cellules endométriales peuvent apparaître. Elle est souvent indiquée dans le cadre de l’exploration de l’hypo-fertilité (faible fertilité) avec pour but de créer un cadre favorable pour la mise en place d’une grossesse dans la période.

Il n’y a pas non plus de moyen de prévoir si l’on souffrira de l’endométriose ou pas. Elle vous tombe dessus dès vos premières règles ou quelques années après et peut durer jusqu’à la ménopause sinon plus.

J’espère vraiment que cet article vous aura permis d’en savoir plus sur l’endométriose. Ce fut un plaisir pour moi de mettre la lumière sur la thématique.

Cet article n’est pas à prendre pour parole d’évangile. Le fait que vous vous retrouvez dans mes écrits ne signifie pas que vous souffrez forcément d’endométriose. Comme je l’ai dit plus haut, la meilleure chose à faire est de consulter un professionnel de la santé lorsqu’on commence à avoir des doutes sur sa santé. Portez-vous bien.

14 réponses

  1. Merci d’éclairer notre lanterne une fois de plus. En tant qu’homme c’est bénéfique d’être au courant de tout ça quitte à réagir convenablement dans telle ou telle situation. Toutes les filles et femmes que je côtoie te remercient.🤲🏾

  2. Jamais entendu parler 🙂!
    Merci de nous l’avoir fait connaître et bravo pour le travail que t’as abattu. Puisse plus de femmes être informées pour prendre les mesures qu’il faut.

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